Le 10 février 2015
En quelques années seulement, le fond électromagnétique artificiel a connu une augmentation extraordinaire. Les lignes électriques, les transformateurs, les pylônes de téléphonie mobile, le wifi, les téléphones mobiles et sans fil et toute une série d'appareils électriques et ménagers ont envahi nos espaces de vie avec d'innombrables radiations susceptibles de mettre en danger le bien-être et la santé de la population.
"Pour la population générale, il est pratiquement impossible d'être bien informé sur les dangers des rayonnements".
De plus en plus d'études scientifiques montrent que les risques biologiques existent et qu'ils constituent un danger pour la santé, même si ces études ne sont pas aussi bien diffusées que d'autres - pour la plupart promues et/ou financées par l'industrie - qui affirment le contraire.
Pour la population générale, il est pratiquement impossible d'être bien informé sur les dangers des rayonnements.
"En Espagne, les admissions à l'hôpital pour des réactions allergiques graves chez les enfants ont été multipliées par sept".
Compte tenu précisément des résultats des études scientifiques, il est clair que les enfants sont particulièrement sensibles à l'exposition électromagnétique artificielle. Par exemple, les admissions à l'hôpital pour des réactions allergiques graves chez les enfants en Espagne ont été multipliées par sept au cours des dix dernières années. Et c'est précisément au cours de ces dix années qu'il y a eu une augmentation exponentielle des radiofréquences des téléphones portables et du wifi, que de nombreux scientifiques relient à l'augmentation des réactions allergiques, comme le neuroscientifique et chercheur de l'Institut Karolinska Olle Johansson, ou Dominique Belpomme, professeur d'oncologie à l'Université Paris Descartes et président de l'Association pour la recherche thérapeutique contre le cancer (ARTAC).
Sur la base de ces données et de bien d'autres encore, des voix médicales s'élèvent pour avertir que ce pourrait être une grave erreur de soumettre l'ensemble de la population mondiale à une irradiation du corps entier, 24 heures sur 24. Les milliers d'études scientifiques examinées par le rapport Bioinitiative ne laissent aucun doute sur le danger auquel nous sommes confrontés.
Nous sommes tous soumis à ces risques générés par l'émission de rayonnements de ces technologies, en particulier des générateurs de micro-ondes, tels que les antennes de téléphonie mobile, le wifi, etc., raison pour laquelle l'Organisation mondiale de la santé les a classés comme potentiellement cancérigènes pour l'homme. Les enfants sont plus vulnérables à ce type de technologie, étant donné que leur corps est encore en développement : difficultés d'apprentissage, hyperactivité ou altération du système immunitaire, entre autres problèmes de santé.
"Le Conseil de l'Europe a recommandé des valeurs des milliers de fois inférieures à la législation espagnole actuelle".
Sur cette base, l'Assemblée du Conseil de l'Europe elle-même, dans sa résolution 1815 de 2011, a recommandé des valeurs des milliers de fois inférieures à la législation espagnole en vigueur, ainsi que l'adoption de mesures visant à réduire l'exposition de la population à ces rayonnements, en particulier chez les enfants, en raison du risque plus élevé qu'ils impliquent pour la santé, et a appelé les autorités à lancer des campagnes de sensibilisation à l'intention des parents, des enseignants et des mineurs pour les avertir des risques spécifiques d'une utilisation précoce, indiscriminée et prolongée des wifis, des mobiles et autres appareils sans fil.
Des études récentes montrent qu'un signal électromagnétique est absorbé deux fois plus profondément dans la moelle grise et le cortex cérébral d'un enfant que dans ceux d'un adulte.
Le crâne des enfants est plus fin, et leur cerveau est moins dense et plus fluide que celui des adultes. Ils ont également une permittivité et une conductivité électrique plus élevées, ce qui signifie que la tête d'un enfant peut absorber 50 à 100 % d'énergie radiofréquence de plus que la tête d'un adulte(*). Outre le fait qu'il absorbe proportionnellement plus de rayonnements que les adultes pour une même exposition, le cerveau des enfants est plus sensible aux rayonnements parce qu'il est encore en phase de développement, avec, par exemple, une intégration neuronale et une myélinisation moindres jusqu'à l'âge de vingt ans environ, comme le montrent les recherches du Dr Olle Johansson et d'autres.
"La tête d'un enfant peut absorber 50 à 100 % plus de radiofréquences que celle d'un adulte".
L'un des effets les plus évidents d'une intégration neuronale réduite est la perte de coordination et l'allongement du délai entre le stimulus et la réponse. La perte de myéline entraîne de graves troubles du système nerveux, car les impulsions électriques ne sont pas conduites assez rapidement ou s'arrêtent au milieu des axones. Cela entraîne le développement de diverses maladies, comme la sclérose en plaques. La myéline est une lipoprotéine présente dans le système nerveux qui forme une couche épaisse autour des axones des neurones et permet la transmission de l'influx nerveux entre les différentes parties du corps grâce à son effet isolant.
Le neurologue et neurochirurgien Leif Salford, de l'université suédoise de Lund, a démontré, dans une étude portant sur des souris exposées pendant deux minutes à des radiations de téléphones mobiles à des valeurs inférieures à celles qui produisent des effets thermiques, que celles-ci détruisaient la barrière hémato-encéphalique, exposant les tissus cérébraux aux protéines et aux toxines. Cette ligne de recherche a montré que, comme on le croyait auparavant, la téléphonie cellulaire est soupçonnée d'être liée à des maladies dégénératives telles que la maladie d'Alzheimer et la sclérose en plaques, voire d'en être la cause.
Le groupe scientifique Seletum, un groupe international de scientifiques, a publié la déclaration de Seletum (Norvège) en 2010 dans la revue scientifique Reviews on Environmental Health. Ce rapport rédigé par des scientifiques de renom (Fragopoulou, Grigoriev, Johansson, Margaritas, Morgan, Richter, Sage...) de cinq pays différents préconise des limites beaucoup plus restrictives pour éviter les risques de leucémie, de tumeurs cérébrales, d'Alzheimer, de sclérose latérale amyotrophique, de détérioration du sperme et de rupture de la chaîne d'ADN, etc.
"L'électrosensibilité est une maladie bien documentée".
Dans cet environnement soumis à des rayonnements généralisés et constants, est apparue ces dernières années l'électrosensibilité qui, comme le dénoncent de multiples collectifs médicaux, ainsi que les études réalisées sur le sujet, n'est pas un effet psychosomatique produit par une fausse perception du risque, mais une maladie parfaitement contrastée.
Depuis la Fundación Vivo Sano, nous préconisons que la sphère politique établisse une législation et des valeurs limites en fonction des risques connus de ces technologies. Il est également important de s'informer de manière adéquate et d'envisager de réduire drastiquement l'exposition indiscriminée de la population à ces radiations et d'utiliser les nouvelles technologies de manière rationnelle et prudente et d'imposer des restrictions à leur utilisation, en suivant les recommandations internationales des groupes médicaux et scientifiques.
