Le 26 mars 2021
Inbrain Neuroelectronics, une entreprise technologique cofondée par des chercheurs du Conseil national de la recherche espagnol (CSIC), cherche à décoder les signaux du cerveau pour parvenir à des thérapies neurologiques intelligentes basées sur le graphène, capables de traiter des maladies neurologiques telles que l'épilepsie, la maladie de Parkinson et d'autres maladies neurologiques. L'entreprise conçoit des microdispositifs intelligents à implanter dans le cerveau, capables de décoder les signaux cérébraux avec une grande fidélité, et qui peuvent être utilisés dans le cadre d'un traitement thérapeutique adapté à l'état clinique de chaque patient.
Aujourd'hui, la société Inbrain Neuroelectronics, cofondée par Anton Guimerà, chercheur au CSIC, de l'Institut de microélectronique de Barcelone (IMB-CSIC), et Kostas Kostarelos et José A. Garrido, de l'Institut catalan des nanosciences et des nanotechnologies (ICN2-CSIC-UAB-GENCAT), a obtenu un investissement de 14 millions d'euros de la part d'Asabys Partners et d'Alta Life Sciences, avec Vsquared Ventures, un fonds d'investissement en capital-risque basé à Munich (Allemagne) et axé sur les entreprises technologiques en phase de démarrage, TruVenturo GmbH (Allemagne), un créateur d'entreprises technologiques et de sciences de la vie, et le Centre pour le développement de la technologie industrielle (CDTI), du ministère des sciences et de l'innovation.
Ce nouvel investissement permettra à Inbrain d'appliquer cette technologie, construite autour d'une nouvelle électrode nanométrique en graphène, pour la première fois chez l'homme et de consolider la sécurité du matériau. L'entreprise travaillera en collaboration avec des groupes de neurochirurgie et de neurologie en Europe.
Inbrain Neuroelectronics prévoit de transformer le traitement des maladies neurologiques.
Ses dispositifs implantables sont basés sur des électrodes en graphène, qui permettent une fabrication miniaturisée à l'échelle nanométrique, avec la possibilité d'atteindre une résolution permettant de lire l'activité des neurones, un neurone à la fois. Les propriétés extraordinaires du graphène - léger, biocompatible, flexible et extrêmement conducteur - sont intégrées dans des dispositifs beaucoup plus petits, plus sûrs à implanter et pouvant être programmés, mis à jour et rechargés sans fil, expliquent les chercheurs.
Piloté par l'intelligence artificielle, l'implant peut apprendre du cerveau du patient et susciter des réponses adaptées afin de fournir une thérapie neurologique personnalisée. En outre, la gestion du big data permettra de surveiller l'appareil à distance et de traiter les données. La technologie a déjà été validée in-vitro et in-vivo, et les tests de biocompatibilité et de toxicité ont été concluants.
Inbrain est une spin-off de l'Institut catalan de nanoscience et de nanotechnologie, un centre conjoint du CSIC, de l'Université autonome de Barcelone et du gouvernement de Catalogne (ICN2-CSIC-UAB-GENCAT). L'ICN2 est un membre fondateur du Graphene Flagship et de l'ICREA. Inbrain a été créé en 2019 dans le but de décoder les signaux du cerveau pour obtenir des solutions médicales afin de développer des thérapies neurologiques basées sur le graphène.
En 2020, Inbrain a reçu un investissement d'amorçage de la part d'un groupe d'investisseurs dirigé par Asabys Partners et Alta Life Sciences.
Les interfaces cérébrales existantes sont basées sur des métaux (tels que le platine et l'iridium), qui présentent des restrictions importantes en termes de miniaturisation et de résolution du signal et sont donc responsables de nombreux effets secondaires. Par conséquent, il y a un taux de rejet de 50 % chez les patients candidats. La technologie perturbatrice d'Inbrain Neuroelectronics, basée sur le graphène, devrait permettre de surmonter les limites des interfaces neuronales à base de métal.
CSIC Communication
